Il y avait un dossier sur ce sujet dans le dernier National Geographic France.
En résumé ça expliquait comment les villes sont la solution aux problèmes environnementaux, énergétiques et au développement des pays pauvres. On peut facilement corréler le taux d'urbanisation avec le niveau de vie ou les émissions de gaz à effets de serre. De même, plus une ville est dense, plus les émissions de GES sont faibles. Ainsi on peut voir que si les émissions de GES par étasunien sont très élevées, celles d'un new-yorkais sont plus de 2 fois plus faibles, comparables aux pays européens.
Ce constat amène aux défis que doivent relever les villes en ce XXI siècle : se densifier tout en étant plus désirables et vivables, accueillir toujours plus de monde et donner un avenir social et professionnel à chacun...
De mon avis personnel, il est encore très difficile de promouvoir la ville dense dans la plupart des pays occidentaux. Dans l'imaginaire collectif, une ville dense c'est des barres et des grands ensembles façon cités HLM, c'est de l'insécurité, c'est de la pollution, etc... Pourtant très souvent les grands ensembles type ZUP des années 60 ont une densité relativement faible, en tout cas bien moins élevée qu'un quartier de centre-ville. Preuve que la densité n'est pas la cause de l'insécurité.
Les tours ont un rôle à jouer en libérant de l'espace au sol tout en ayant des densités relativement élevées. Pour parler de ce que je connais, c'est ce que Grenoble fait dans ses nouveaux projets urbains : des constructions hautes qui démarrent à R+5 mini et quelques tours atteignant les R+30. Cela permet d'avoir de l'espace pour aménager des parcs assez vastes, des espaces publics de qualité et préserver des espaces naturels. Ces projets sont menés intra-muros, en requalifiant des terrains type friches industrielles, plutôt qu'en grignotant les terres agricoles et les espaces naturels. Cette densification ne peut pas se faire sans revoir nos modes de déplacements. Les transports en commun lourds type tram accompagnent ces quartiers et les modes doux (marche et cycles) sont encouragés en leur réservant davantage de place sur la voirie. Le développement des offres d'autopartage est également important car il peut encourager les habitants à se séparer de leur voiture en sachant qu'ils pourront disposer d'un véhicule si nécessaire.
Exemples en images dans ma ville :
Esplanade
Architecte : Christian De Portzamparc
Eco-quartier Flaubert
Urbaniste : Ateliers Lion
"Les Alpes sont pour l'Isérois le raisin sec sur la polente, la cerise sur le gâteau."